juin 08, 2013

J'ai failli te dire je t'aime. Federico Moccia.


«Et comprendre que, peut-être, aimer est autre chose. C'est se sentir léger et libre. C'est savoir qu'on ne prétend pas au cœur de l'autre, il ne nous est pas dû, on n'y a pas droit par contrat. Il faut le mériter chaque jour. Et le lui dire. Lui dire à lui. Et comprendre en écoutant ses réponses qu'il faut peut-être changer. Il faut partir pour retrouver la voie.»
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«-Dis-toi, plutôt, que je vis un moment de rare bonheur. D'ailleurs, j'ai peur qu'en le disant ça s'échappe...»
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«-Chaque instant qui passe est une histoire... Ensuite, tout dépend de ce que tu décides d'en faire.» 
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«Mais d'un coup, il pense au Petit Prince. Et ça l'inquiète un peu. Mince. Est-ce que je serais en train de faire comme le renard? Je me laisserais dresser? C'était comment ce passage, déjà? «Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien […]. Le langage est source de malentendus. Mais chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près. […]. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. À quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquièterai; je découvrirai le prix du bonheur! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur... Il faut des rites.» C'est vrai, il faut des rites. Et moi, je suis déjà en train d'attendre un texto d'elle?»
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«Tu sais que j'ai oublié ce que signifie s'endormir le cœur en paix. Il y a des millions d'années, je m'endormais quand j'en avais envie et je me réveillais quand j'étais suffisamment reposé. Maintenant, je bondis à la première sonnerie du réveil... Je me demande pourquoi je l'ai fait et je réponds: pour toi... Il y a longtemps, je voulais devenir célèbre, mais aujourd'hui la gloire ne m'importe plus. Tout ce que je veux, c'est toi. Je te désire plus que la nourriture, les vêtements, la célébrité. Je rêve de poser ma tête sur ton torse et dormir pendant un milliard d'années.»
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«Il y a des souvenirs que ça n'a pas de sens de partager, même avec un ami. Même s'ils font mal. Même s'il sont douloureux. Voilà, on pourrait dire ça: en amour, la douleur est proportionnelle à la beauté de l'histoire qu'on a vécue. Jolie maxime.»
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«Mais il n'y a pas de joie. Il n'y a pas de frisson. Il n'y a rien. Silence. Peur. Obscurité. Alors elle pleure de rage. Elle pleure parce qu'elle ne ressent pas ce qu'elle devrait. Elle pleure parce que parfois ce n'est la faute de personne, tu voudrais ne faire de mal à personne mais tu te sens méchante, ingrate. Des questions, trop de questions pour cacher la seule vérité qu'elle sait déjà. Mais l'admettre, c'est autre chose. L'admettre, ça signifie prendre un virage et changer de route. Elle se cherche, elle se regarde dans le miroir, mais elle ne se trouve pas. C'est une autre qu'elle voit.»
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«Parce que l'amour n'est pas et ne peut pas être de la simple affection. Ce n'est pas de l'habitude ou de la gentillesse. L'amour est folie, c'est le cœur qui bat à deux cents à l'heure, la lumière qui descend le soir quand le soleil se couche, l'envie de se lever le matin juste pour se regarder dans les yeux. L'amour est ce cri qui l'appelle et lui fait comprendre qu'il faut changer. Lui. Elle se rappelle les moments vécus ensemble, les choses qu'il lui a toujours dites, son visage. Mais nous ne savons pas parler. Nous ne nous faisons pas de bien.»
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«L'homme s'adapte à tout. Il surmonte la douleur, conclut des histoires, recommence, oublie, finit même par atténuer les grandes passions. Mais parfois, il suffit d'un rien pour comprendre que cette porte n'a jamais été fermée à clé.»
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«Tout a l'air de se dérouler comme d'habitude. Le même rythme. Toum. Toum. Les mêmes conversations. Toum. Toum. Toum. Mais soudain, tout ralentit. Tout semble terriblement inutile. Alessandro les regarde, regarde autour de lui. Il voit tout le monde parler, des gens rire, des serveurs se déplacer. Beaucoup de bruit, mais aucun bruit réel. Du silence. Comme s'il flottait, comme s'il manquait quelque chose. Tout. Et Alessandro comprend. Il a disparu. Ce moteur a disparu, le vrai, celui qui fait tout avancer, qui te fait voir la connerie des gens, la stupidité, la méchanceté, et bien d'autres choses, mais toujours avec le bon degré de détachement. Ce moteur qui te donne la force, la rage, la détermination. Ce moteur qui te donne une raison de rentrer chez toi, de chercher un autre grand succès, de travailler, de suer pour atteindre la ligne d'arrivée.»
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«Il lui semble que la vie a soudain un sens et que tout ce qu'il a fait jusqu'ici, il l'a fait pour en arriver là. Dans ce nouveau paradis, destination bonheur.»
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«C'est vrai, quand on tombe amoureux, c'est beau d'être stupide... Mais le problème, c'est qu'on ne s'en aperçoit pas, on ne s'en rend pas compte...»

février 26, 2013

Embrassez-moi. Katherine Pancol.


«Je m'étais demandé si c'était une si bonne idée que ça, trois quarts d'heure pour renouer une vieille amitié... (…) elle te fait un cadeau en te coinçant juste avant un Boeing et une remise d'urne, ne fais pas la fière, ravale ton amour-propre, tu n'es pas le centre de la terre, quand on aime, on ne compte pas, tu l'aimes alors boucle-la.»
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«Elle aurait poursuivi, cruelle et lucide, mais ce n'est pas de l'amour ça, c'est de la volupté ; l'amour de la chair fraîche, l'amour d'un corps d'homme qui se refuse, on n'aime pas un homme qui vous soulève de plaisir, on veut entrer en lui, s'y installer, le posséder... Il le savait, celui-là, et il te tenait à distance. C'est cette distance qui t'a rendue folle. Folle de lui. Pauvre folle!»
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«Je touchais le Ciel, je flottais dans les nuages, je m'évaporais en mille gouttelettes... Mais il fallait toujours redescendre.
Redescendre.
Parce qu'il partait. Toujours.»
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«La peur de ne pas le garder.
La peur de ne pas être à la hauteur.
Toujours la peur.
Parce qu'il partait toujours.
Et moi, je lui cours toujours après.»
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«Souvent ce que je vis est trop violent pour Virgile.
Souvent ce que je vis est trop violent pour moi aussi...
Mais je me rétablis. Ou, plutôt, je fais semblant et, à force de faire semblant, je me rétablis. Pas toujours bien d'aplomb, un peu ankylosée et violette de bleus, mais j'ai appris à taire ce qui faisait trop mal.»
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«On chemine côte à côte sans que nos côtes se touchent. Je ne veux pas le posséder, lui. J'aime sa liberté et je veux la multiplier, lui ôter tous les freins, les harnais dont la vie l'a affublé. (…) Oui mais voilà, on ne franchit pas la frontière avec ces hommes-là.»
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«Je savais me défendre et c'était une toute une histoire d'avoir appris ce droit-là. Je savais quand on me faisait du bien, quand on me faisait du mal, quand on m'utilisait et je laissais faire quand ça m'arrangeait. (…) Je voyais le mal partout, les petits calculs, les manigances, les mensonges proférés sur le ton de la plus grande sincérité. Je calculais. Je dégainais. Je dévalisais.»
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«Je n'ai jamais aimé que des hommes cruels. On ne tombe pas amoureuse d'hommes gentils.»
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«Il aurait été capable de prendre la porte et de ne plus jamais revenir. La fuite était inscrite dans le moindre de ses gestes, dans ses inflexions, dans le haussement surpris de ses sourcils de velours noir. J'avais deviné tout de suite que cet homme-là vivait en permanence la main sur la poigne de la porte. Et je désirais, sans le savoir vraiment, sans me le formuler, je désirais qu'il revienne... J'attendais ses visites en faisant la légère, l'étourdie, en le transformant en objet de convoitise pour mieux le méconnaître (…)»
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«C'est cela la vraie solitude: se retrouver seule et apprendre à s'estimer, avancer dans la vie sans autre encouragements, sans autres applaudissements que ceux que l'on s'accorde dans le silence effroyable du tête-à-tête de l'âme.»
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«J'ai toujours été attirée par les mauvaises personnes et je négligeais celles qui me voulaient du bien...»
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«Pourquoi dit-on la peine, la douleur, le chagrin? Ce n'est pas un état unique. On devrait dire les peines, les douleurs, les chagrins car la souffrance initiale se décompose en mille séquences aussi douloureuses que le choc premier, qui le perpétuent, l'enflent.»
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«Il a dit à chaque fois que tu es partie, je t'ai attendue. Je croyais que tu pourrais m'attendre si moi, je partais dans la forêt aussi, tu comprends?»
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«Mais quand je me retourne, c'est eux que je vois dans le lointain, eux qui m'encouragent. Eux que j'appelle tout bas. Simon, papa, Simon, papa.
Ils m'ont appris à vivre avec la douleur...
La douleur de perdre un être cher qu'on porte inscrit en soi.
J'avais connu d'autres douleurs avant eux. Des douleurs plus cruelles sans doute, mais dont je ne m'étonnais point puisque j'étais née avec. Mais la douleur de perdre ces deux hommes-là fut sans doute la pire des épreuves.»
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«-Mais c'est quoi être amoureuse? Tu le sais toi?
-Non.. Je vois bien les ravages, mais c'est tout!
-Moi, j'ai réfléchi. J'ai tout le temps pour réfléchir maintenant! George Marshall avait repéré la part noire en moi, cette part d'ombre douloureuse, délicieuse, et il savait... Il lui suffisait d'un regard, d'un seul regard long, appuyé qui disait: «Je sais, je sais comment te faire souffrir de ce plaisir dont tu ne te lasses jamais...»»
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«Un jour, Mathias m'avait demandé mais que t'a-t-on fait quand tu étais petite pour que tu sois si méfiante? Pour que tu ne puisses jamais faire confiance aux gens, même à ceux qui t'aiment, et que tu voies le mal partout? Dis-moi, dis-moi...
Je n'avais pas pu parler.»
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«On fuit, on s'agite, on se débat, mais on ne dit pas.
On se réfugie dans un trou à rat, on attend que le temps passe. Que le silence recouvre l'offense. L'offense demeure vive, écarlate telle une cicatrice prête à saigner si on la gratte. Mais si on ne gratte pas, on apprend à vivre avec. Il suffit juste de ne pas employer les mots qui vont la faire affleurer.»

avril 15, 2012

En cas de bonheur. David Foenkinos.


«Sonia pensait avec simplicité: «C'est un homme qui me plaît». Il ne fallait pas chercher à en savoir davantage. Nos attirances sont des idioties.»
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«Personne ne savait que faire en cas de bonheur. On avait des assurances pour la mort, pour la voiture, et pour la mort en voiture. Mais qui nous protègera du bonheur? Il venait de comprendre que ce bonheur, en devenant si fort, était la pire chose qui pût lui arriver.»
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«Il avait une façon de rendre vivantes les choses les plus abstraites. Parfois, elle décrochait; et dans ces cas-là, elle le regardait avec émotion. Elle se focalisait sur sa bouche, et rien n'était plus sensuel.»
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«Le plaisir est une amnésie, en plus d'une petite mort.»
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«Il savait qu'il n'aurait besoin de personne, et que seul le cheminement de sa réflexion lui permettrait de reprendre le dessus, de rebondir, comme on dit stupidement. Il devait considérer les éléments avec le plus de lucidité possible. Il ressassait, dans des propos aux frontière insanes, le malaise qui le rongeait depuis des mois. Claire lui manquait à en mourir. Tant qu'il ne la reverrait pas, il végéterait dans cet état imprécis. La revoir était aussi une nécessité pour envisager son futur. Comment aller mieux, quand on ne sait rien de demain, quand demain est une femme dans la foule.»

décembre 12, 2011

L'homme qui voulait vivre sa vie. Douglas Kennedy.


«Tu sais ce qui est le plus dur, là-dedans? Avait-il repris doucement. C'est de se rendre compte d'un coup qu'on a passé toute sa vie justement à ne pas penser à cet instant précis. À faire comme si l'on n'avait jamais soi-même à passer par ce moment incontournable, le moment où l'on découvre qu'il n'y a plus d'avenir devant soi, plus de choix possible, même plus le rêve de changer de vie. Quand on doit abandonner jusqu'à l'illusion qu'on peut encore tout changer... La fin de la route, quoi.»
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«Tout le truc de la photographie est là. (...) Une bonne photo, c'est toujours un accident. (...) Leurs plus beaux résultats proviennent d'un éclair, la rencontre brévissime d'une technique impeccable, et du simple fait d'«avoir été là». En photo, le fortuit est l'essentiel. On peut passer des heures à attendre «la» photo pour finir par constater que le moment attendu ne s'est pas produit, mais par découvrir aussi qu'en déclenchant l'appareil pour tuer le temps on a obtenu quelques prises vibrant d'une spontanéité qui manquera toujours aux compositions les plus léchées. Règle numéro un de cet art: on ne choisit pas le bon moment, on tombe dessus, en priant le ciel d'avoir alors le doigt sur le déclencheur.»
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«Je venais de voir le néant en face et j'avais flanché. Désormais, je savais que le néant ne serait jamais une solution pour moi; que je n'aurais jamais le courage -ou l'inconscience- de me lancer dans ce vertigineux plongeon final. Je demeurerais prisonnier de moi-même, otage de mon crime.»
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«On dit que la peur est la plus fidèle compagne de tout être conscient, pas vrai? La vie, c'est avancer d'un pas hésitant, sans cesse torturé par une idée obsédante: «Aujourd'hui, tout va être découvert». Les forfaits de chacun, les crimes quotidiens que sont les petits mensonges envers les autres et envers soi-même, ne sont rien en regard de cette crainte incessante de voir sa fausseté, sa nullité exposée au regard de tous.»
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«Cette sensation que le risque, vu à travers un viseur, perd de sa terrifiante réalité. Que l'objectif devient une sorte de bouclier, que derrière lui rien de grave ne peut arriver. Qu'il est un immunisant imparable face au péril.»
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«-L'angoisse de la perte, tu ne sais absolument pas ce que c'est, hein?
J'aurais voulu protester, mais je me suis retenu.
-Ça te conduit à penser que tout est fragile, que tout n'a qu'un temps. Tu finis par douter du bonheur, douter que ça puisse exister. Et chaque fois qu'il t'arrive quelque chose de bien dans ta vie, tu sais que ça ne restera pas, qu'on va te le reprendre à un moment ou un autre..

septembre 02, 2011

Le mec de la tombe d'à côté. Katarina Mazetti.

«Dans l'espoir sans doute de susciter un chagrin de circonstance, à force d'acharnement. On pourrait dire que je me sentirais beaucoup mieux si j'arrivais à me sentir moins bien, si j'étais capable de tordre les mouchoirs à la pelle ici sur mon banc, sans poser tout le temps ce regard en coin sur moi-même pour vérifier si mes larmes sont vraies.» 
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«Au début, j'étais amoureuse de lui. J'écrivais des lettres d'amour en hexamètres qui le faisaient sourire.» 
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«Impossible de décrire ce sourire-là sans plonger dans le monde merveilleux des vieux standards de bal-musette. Dedans il y avait du soleil, des fraises des bois, des gazouillis d'oiseaux et des reflets sur un lac de montagne.» 
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«'Amour' est le besoin de variation génétique de notre espèce, sinon il suffirait qu'il y ait des femelles qui se multiplient par parthénogenèse.» 
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«-On ne peut pas rester amoureux éternellement, pas vrai? La flamme est remplacée petit à petit par l'Amour, non? Par quelque chose de durable sur lequel on peut miser? Un Amour qui est une amitié chaleureuse, plus le sexe? Me lamentai-je. (…) 
-Dur, hein, de se convaincre soi-même, dit-elle, seulement, impassible, en me lorgnant par dessus l'un de ses cigarillos. Le principe de Märta était Écoute ton cœur.» 

août 14, 2011

Ce que j'étais. Meg Rosoff.

«C'était de l'amour, bien sûr, même si je l'ignorais alors, et Finn en était à la fois le sujet et l'objet. D'instinct, il l'acceptait, sans responsabilité ni condition, tel un animal sauvage entraperçu entre les arbres.» 
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«Dans la danse de notre amitié, c'était lui qui conduisait, moi qui suivais. Dans nos moments d'intimité, c'était toujours lui qui m'attirait à lui, et moi qui retenais mon souffle en frémissant. C'était également lui qui rompait toujours le lien.» 
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«Quelles idées lui traversaient la tête quand il semblait distrait? De quoi rêvait-il? 
Par-dessus tout, cependant, je désirais me voir à travers ses yeux, me définir par rapport à lui, tamiser ce qui était intéressant en moi (ce qui lui avait plu en moi, aussi insignifiant que ce fût) et le distiller en une version plus pure, plus hardie, plus captivante de ma personne.» 
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«C'était un leurre par bien des aspects que je soupçonnais déjà, par bien d'autres que je n'envisageais pas encore. Mais il me rendait heureux et, même alors, je devinais que cette joie était une chose dans laquelle plonger la tête la première, et au diable les torpilles. Notre vie ensemble devrait se terminer, je le savais, comme je pressentais que la douleur de quitter cet endroit serait insoutenable, telle la mort.» 
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«J'ai désiré savoir si ma présence avait changé quelque chose, en mieux. Si ma présence avait changé quoi que ce soit.» 
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«Sans vouloir l'avouer, y compris à moi-même, je vivais dans l'attente d'un signe, d'un mot à l'écriture inconnue qui me fût adressé, d'une supplique à une rencontre. Rien ne vint, cependant.»

août 09, 2011

Bonjour tristesse. Françoise Sagan.

«Sur ce sentiment inconnu dont l'ennui, la douceur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. C'est un sentiment si complet, si égoïste que j'en ai presque honte alors que la tristesse m'a toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l'ennui, le regret, plus rarement le remords. Aujourd'hui, quelque chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce, et me sépare des autres.» 
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«Peut-on se suicider pour des êtres (…) qui n'ont besoin de personne, ni vivant ni mort?»